Partagez !
Éviter les mauvais coûts
L'Eleveur laitier 1 juin 2022
Tous les spécialistes le disent : les coûts de mécanisation sont insuffisamment pris en compte dans les stratégies des éleveurs. Ce poste pèse pourtant de plus en plus dans le bilan comptable. Des solutions existent pour le gérer efficacement.
Dans une étude (1) réalisée en 2021, l’Institut de l’élevage (Idele) s’est intéressé aux coûts de production en élevages bovins lait avec une question sous-jacente : quels facteurs expliquent les fortes disparités rencontrées d’une ferme à une autre ?
Un des volets explorés portait notamment sur les charges de mécanisation : « les exploitations françaises se distinguent de celles d’Europe du Nord par une plus grande autonomie en matière d’alimentation, commente Aubin Lebrun de l’Idele. Mais celle-ci a un coût et elle n’est pas spécifiquement rémunérée par un meilleur prix du lait. En Allemagne, au Danemark ou aux Pays-Bas, les producteurs achètent davantage de concentrés à l’extérieur. Jusqu’à un passé pas si éloigné, ces aliments étaient relativement bon marché, mais la situation est en train de changer. Malgré un niveau d’autonomie alimentaire comparable, la France se démarque également de l’Irlande par la nature des fourrages produits. Avec plus de frais de récolte, de stockage et de distribution, les producteurs français ont un handicap, comparé à leurs homologues irlandais qui recourent davantage au pâturage, une technique moins coûteuse. »