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L'insémination animale, vecteur de progrès pour l'élevage
Reproduction
Développée depuis l'après-guerre afin de reconstituer des cheptels dévastés, l'insémination artificielle animale se pratique aujourd'hui à grande échelle chez les bovins (laitiers particulièrement), mais également chez les petits ruminants (brebis, chèvres). Une pratique dont les atouts sont innombrables tant sur le plan de la sécurité sanitaire et de l’éleveur que sur le plan des choix de sélection et de la diffusion des progrès génétiques. La traçabilité de la semence, du prélèvement à la mise en place, est totalement garantie grâce aux code-barres.
Depuis 1946, date de la création de la première coopérative d’insémination, les coopératives d’insémination accompagnent les éleveurs au quotidien dans le domaine de la reproduction du troupeau : insémination, maîtrise des cycles de la reproduction, plan d’accouplement, prélèvement du matériel biologique pour les sélection génomique...
Les inséminateurs sont présents 7 jours sur 7, sur tout le territoire français, malgré les zones difficiles d'accès, les distances et les intempéries.
Aujourd'hui, les coopératives d'insémination ont fait évoluer leur offre de services en proposant une approche globale du troupeau : outil pour la détection des chaleurs, constat de gestation, échographie, génotypages, conseil...
Vers un élevage durable
L'insémination conditionne la conduite d'élevage en affranchissant l'éleveur des contraintes traditionnelles de la reproduction. Il permet d'optimiser les cycles de reproduction et donc d'optimiser la production, surtout s'il s'accompagne d'un service global comme c'est souvent le cas désormais (détection des chaleurs, constat de gestation, etc...) ou s'il est planifié dans le cadre de synchros de chaleur. Plusieurs femelles pouvant alors être fécondées par lot au même moment, l'insémination devient économiquement intéressante pour les éleveurs, en particulier pour les éleveurs de petits ruminants comme les chèvres.
La première grande avancée due à l'insémination artificielle est, sans aucun, doute la garantie sanitaire de la reproduction en écartant les risques engendrés par les maladies sexuellement transmissibles. D'ailleurs, depuis les années 50, une dizaine de maladies ont été éradiquées, grâce notamment à cette nouvelle technique.
Plus directement, dans les élevages, l'insémination artificielle a permis :
- de limiter la consanguinité ;
- de réduire les coûts de la reproduction ;
- de facilité le travail de l’éleveur ;
- d'accéder à des taureaux de haut- niveau et agir directement sur le renouvellement du troupeau ;
- d’assurer garantie sanitaire et traçabilité des semences.
Globalement l'insémination artificielle améliore considérablement les conditions d'élevage et le travail de l'éleveur.
Les entreprises d’insémination sont ainsi un maillon essentiel de l’amélioration génétique du cheptel français.