Amélioration génétique

Depuis la domestication, il y a 10 000 ans, les éleveurs sélectionnent leurs animaux afin que leur troupeau réponde au mieux à leurs attentes dans un environnement diversifié et changeant. Si la sélection s’est d’abord faite sur des caractéristiques visibles (aptitude à la traite, docilité, forme des cornes…), le développement de la génétique, dès le milieu du XXème siècle, a révolutionné les pratiques. Avec la congélation du sperme dans les années soixante et, aujourd’hui, grâce à la lecture de la carte du génome, le champ des possibles s’étend pour appuyer les éleveurs dans l’amélioration des performances de leurs troupeaux.

 

Les entreprises de sélection ont pour mission de procréer des mâles, de procéder à leur évaluation génétique, puis de diffuser les meilleurs par insémination dans les élevages, dans l’objectif de transmettre à la génération suivante les combinaisons de gènes participant à améliorer les performances des troupeaux. Ainsi, les éleveurs disposent des meilleurs reproducteurs pour les utiliser au mieux afin d’améliorer le potentiel génétique de leur troupeau. 

Pour procréer les mâles dont on diffusera les produits germinaux (semences, embryons), des accouplements sont effectués entre des animaux élites ou originaux pour la race, les « pères à taureaux » et  les « mères à taureaux ». Les jeunes taureaux, issus de ces accouplements, sont placés dans une taurellerie, où ils sont élevés jusqu’à leur puberté pour la production de semence. 

Grâce à la sélection génomique (évaluation du potentiel génétique d’un animal à partir de la lecture du génome dès son plus jeune âge tout en s’appuyant sur l’historique des performances collectées depuis des générations), les entreprises accompagnent encore mieux et plus vite les éleveurs dans les caractères qu’ils recherchent, notamment sur des critères difficiles à sélectionner auparavant, tels que la fertilité, la résistance à des maladies, ou encore la capacité à transformer en lait les fourrages ingérés tout en réduisant les émissions de méthane, gaz impliqué dans le réchauffement climatique.