Le défi économique qui se dresse devant tous les acteurs de la filière doit être relevé pour garantir l’avenir de l’élevage français, via la rentabilité des exploitations et la création de valeurs ajoutées, notamment à des fins d’exportation. Des partenariats locaux seront donc nécessaires pour trouver des voies de création de valeur ou de réduction des coûts et de l’empreinte carbone des services, sans oublier la question du partage de la valeur ajoutée. Quant à la révolution numérique, elle demeure un défi considérable qui bouleverse tout sur son passage et dont nul ne sait où elle mènera, notamment pour tout ce qui concerne l’accès et la protection des données. Éliance est là pour relever ces défis.
Les intérêts économiques des adhérents
Le contexte – Depuis de nombreuses années, l’élevage français est confronté à la baisse démographique. Couplée au regroupement et à l’agrandissement des exploitations, cette baisse conduit à accentuer la désertification de l’élevage dans certaines zones, au profit d’autres productions agricoles. Apporter un service réactif, de qualité et à un coût acceptable dans ces zones à faible densité d’élevage est un défi pour les structures au service des éleveurs. Les évolutions de contexte réglementaire et sociétal sont également susceptibles de challenger les activités des opérateurs.
L’action de notre fédération – Éliance se mobilise pour donner les moyens aux structures d’apporter un service de qualité dans tous les territoires, pour préserver les intérêts généraux des adhérents en France et à l’international et, aussi, pour éviter les contraintes inutiles induisant des surcoûts et une perte de compétitivité.
L’accès et la protection des données
Le contexte – La mise en œuvre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), les Chartes sur l’utilisation des données des agriculteurs apportent de nouvelles exigences sur l’utilisation et le partage des données. L’un des objectifs de la refonte des Systèmes Nationaux d’Information Génétique (SNIG) est de prendre en compte les évolutions apportées au dispositif génétique par le RZE et de faciliter l’échange et la prise en compte de nouvelles données, de nouveaux acteurs, et des consentements des éleveurs.
L’action de notre fédération – Éliance va agir pour formaliser et généraliser les règles des contrats de partage de la propriété des données entre l’éleveur et les structures concernées. L’objectif est d’éviter une appropriation ou des accès indus à des données, de faire reconnaître la valeur de ces dernières et d’en faciliter la circulation efficiente, dans le respect des droits et consentements.
L’export de semence
Le contexte – La génétique bovine française est reconnue et les exportations de produits germinaux de reproducteurs français se sont développées : de 10 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2011 à 15 millions en 2020, et ce malgré des crises sanitaires fortes : SBV en 2012, FCO en 2015... Cet apport financier permet de compenser la perte d’activité nationale et de maintenir le niveau génétique élevé des programmes de sélection, sans trop impacter le coût de l’IA payé par l’éleveur. Toutefois, les obstacles sont nombreux : concurrence avec les poids lourds de l’industrie internationale, crises sanitaires, lenteurs administratives nationales ou des pays tiers, obstacles au commerce déguisés, effets secondaires de stratégies géopolitiques extérieures...
L’action de notre fédération – Éliance entend promouvoir la génétique et le modèle d’élevage français et ouvrir les frontières par la négociation des certificats sanitaires. Ici, il convient aussi de préserver, voire renforcer, l’action et l’image de la fédération dans le cadre d’un lobbying international. Cette ambition implique, en France, d’entretenir les relations de confiance avec les instances ministérielles et FranceAgriMer, mais aussi d’accompagner les adhérents sur les évolutions sanitaires règlementaires ou techniques, en les informant régulièrement des nouveautés dans ces domaines.